Sainte-Marguerite de la Séauve

Qui était Sainte-Marguerite de la Séauve?


Beaucoup de Laptois connaissent le pont de " la Sainte " et son oratoire où l'on se rendait à pied, en pèlerinage, mais peu savent qu'aux limites de la commune avec celle de Tence, près du moulin de Brossettes, se trouvent la croix et le sarcophage de sainte Marguerite, toujours rempli d'eau. La légende raconte qu'on y venait baigner les jeunes enfants, afin de les garder en bonne santé.


Qui était Sainte Marguerite de La Séauve ?
Les historiens s'accordentà dire qu'elle s'appelait Marguerite Langlois. Etait-elle d'origine anglaise ou française ?... on ne sait. Elle naquit dans la seconde moitié du XIIe siècle et vécut jusqu'à un âge avancé. Nous savons qu'elle remplissait la fonction de sacristaine, charge importante, dans le couvent de La Séauve. Sa réputation de sainteté était telle, de son vivant, qu'elle reçut la visite de l'archevêque de Lyon et de l'évêque du Puy. D'après la tradition, elle fut atteinte d'une grave maladie. Couverte de plaies purulentes, elle dut quitter l'abbaye où sa présence apparaissait comme un danger pour la communauté. Tandis qu'elle gravissait péniblement la colline voisine, survint un terrible orage.
Miraculeusement enveloppée de lumière, Marguerite arriva à une source et fut soudain guérie.

La ferveur populaire en fit une sainte. Elle ne serait retournée à l'abbaye qu'un an plus tard. Durant cette période, elle aurait travaillé chez les paysans, apportant la prospérité dans les fermes et guérissant les malades. Ce séjour, hors du cloître, explique peut-être le culte que l'on a encore pour elle dans toute la région. Marguerite fut à nouveau admise dans la communauté où elle donna, jusqu'à sa mort, l'exemple des plus hautes vertus.

Son corps a reposé jusqu'aux destructions révolutionnaires, dans un tombeau de marbre, à droite du maître-autel, dans l'abbatiale qui a été détruite à la fin du XVIle siècle. Actuellement, une chapelle, derrière l'abbaye de La Séauve-sur-Semène, et, un peu plus haut, dans le vallon, deux petits édifices, sur l'emplacement de l'ancienne et nouvelle source, perpétuent, à La Séauve, le souvenir de sainte Marguerite. On trouve aussi, en plusieurs endroits, des traces de la dévotion populaire à son égard :
un oratoire au Pont de l'Enceinte, des tableaux dans l'église de Saint-Maurice-de-Lignon et bien sûr, une croix et un sarcophage à Chasse, Tence, près du moulin de Brossettes, sarcophage toujours rempli d'eau.
Autrefois, une chapelle, au château de La Brosse, lui était dédiée, mais elle fut détruite. Bien que des démarches aient été entreprises en 1626, 1857 et 1870, Marguerite Langlois n'est ni sainte, ni bienheureuse. Faute de documentations suffisamment étayées, celles-ci échouèrent, mais la réponse de Rome ne fut jamais une fin de non-recevoir.>>
Source : Jean-Paul Liogier, de Raucoules
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