
Allée du CANAL
Cette allée bordée d’érables, sur une partie de sa longueur, a été baptisée récemment Allée du Canal, (non pas Allée du Parc comme l’indique Google Maps) Elle part de la rue de la Teinture et suit  approximativement le profil de l’ancien canal jusqu’à l’usine de  mécanique et l’aire de loisirs, sur une longueur de 500 mètres. Elle est  fréquentée le week-end par les familles et surtout par les familles qui  ont de jeunes enfants d’où l’obligation du respect de la vitesse  limitée à 40 km/h. En toutes saisons, par beau temps, c’est le  rendez-vous des sportifs (vélo, planche et patins à roulettes, cross…)  mais aussi des personnes âgées qui font leur promenade en terrain peu  accidenté et peuvent se reposer sur les bancs. L’Allée du Canal, la  bien-nommée, n’est pas une rue pour le passage de voitures, mais une  allée propice aux flâneries dans le calme et le silence.
C’est  un espace privilégié où les manifestations populaires, la vogue, les  concours de pétanque, les vide-greniers peuvent se dérouler en toute  sécurité et bénéficient d’une capacité de places de parking. Elles  apportent de l’animation dans le quartier et sont donc les bienvenues.
Le Canal, comblé depuis plusieurs décennies, n’évoque maintenant plus aucun souvenir à un grand nombre de séauvois. 
Ce  canal a été creusé et aménagé pour créer la chute d’eau nécessaire à  l’entrainement d’une turbine dans l’usine Catteau-Lorthiois installée  dans l’actuelle Abbaye, il traversait donc la propriété.
Pour  la prise d’eau du canal, on a dû élever un barrage sur toute la largeur  de la Semène, un peu en amont du viaduc. Ce barrage, qui n’a plus  maintenant d’utilité, était appelé La Levée et était bien connu des  pêcheurs, mais surtout des baigneurs qui trouvaient là une profondeur  suffisantepour des plongeons.
Une vanne à l’entrée donnait la possibilité d’assécher le canal pendant la fermeture de l’usine et permettre le curage.
On  trouve encore d’anciennes photographies où l’on peut suivre le parcours  du canal. Le rideau de peupliers au-dessous des courts de tennis était  en bordure et protégeait le petit sentier d’accès à la Levée.
A  hauteur du début de la descente actuelle au Plan d’Eau, le canal était  couvert d’une dalle de béton, d’une largeur près de 5 mètres, qui  permettait à l’exploitant agricole de faire passer troupeau et  charrettes.
Puis  le canal, d’une largeur de 2 à 3 mètres et d’une profondeur moyenne de 1  mètre coulait en direction de la Teinture. Il continuait au-delà, à 10  mètres en contrebas de l’avenue de la Semène. A hauteur du N°44, il  disparaissait dans un tunnel et terminait sa course jusqu’à la turbine  en traversant le Pont Rouge par la conduite forcée enveloppée dans le  parapet gauche.
Le  canal animait la vie et les discussions. Sauf les jours où le canal ne  coulait pas, par arrêt de la turbine et que l’eau était stagnante, les  lavandières et les simples ménagères se retrouvaient aux deux endroits  aménagés pour les lessives. Là, des pierres plates en plan incliné au  bord de l’eau, les lavandières s’agenouillaient dans leur caisse en bois  rembourrée d’un coussin et faisaient leur lessive, quelle que soit la  température de l’eau.
L’Allée du Canal perpétue donc le souvenir du cours d’eau artificiel qui traversait la Séauve.
Article de Jean GRANGER
 
							 
			
 
			

 
				 
				